Private equity en assurance-vie : vigilance sur la liquidité, les conditions d'arbitrage et les frais

L'assurance-vie se diversifie de plus en plus avec l'intégration d'actifs plus risqués, notamment le private equity (capital-investissement). Ce qui s’accompagne de rendements élevés certes, mais également d’aléas conséquents. Dans cet article, nous allons explorer les points à surveiller lorsqu'on associe l'assurance-vie et le private equity, tels que la liquidité, les conditions d’arbitrage et les frais prélevés.

 

Le private equity dans le contexte de l’assurance-vie

Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons que le private equity désigne les investissements réalisés dans des entreprises non cotées en bourse, par le biais de fonds d'investissement spécialisés. Ceux-ci interviennent dans des sociétés à fort potentiel de croissance, mais dont la maturité financière peut être encore fragilisée, par exemple pour le cas de celles en phase de développement.

Dans le cadre d'une assurance-vie, les compagnies d'assurances proposent de plus en plus des contrats multisupports qui intègrent des fonds en private equity et ce, pour des fins de diversification de portefeuille. Ces fonds sont accessibles dans les poches en unités de compte (UC) qui sont une alternative aux fonds en euros.

Notons que l’accès aux fonds de capital-investissement est compris sur une fourchette de 2 000 euros à 5 000 euros. En effet, le private equity s'ouvre désormais aux particuliers grâce aux supports de l’assurance-vie, tandis que l’accès à ces fonds était traditionnellement réservé aux investisseurs fortunés.

 

Liquidité : des fonds bloqués pendant plusieurs années

Contrairement aux placements boursiers, les investissements en private equity ne sont pas facilement négociables. Il devient alors nécessaire d’attendre plusieurs années avant de pouvoir opter pour un arbitrage de sortie. Autrement dit, les investissements en capital-investissement sont généralement bloqués pendant plusieurs années, entre 5 ans à 10 ans, ce qui signifie que l'argent investi n'est pas disponible en cas de besoin.

 

Interdiction de sortie précoce par les assureurs

La détention de ces fonds de capital-investissement au sein d’une assurance-vie répond à des règles spécifiques, dont la sortie. Plus de détails sur euodia. fr.

Les assureurs introduisent en effet une dimension de long terme et proposent une certaine durée d’engagement, ce qui implique la limitation des arbitrages sortants. Cela afin de se prémunir contre les fluctuations du marché et la nature illiquide des actifs non cotés. Pour cela, les assureurs appliquent une pénalité à hauteur de 5% des encours en cas de cession des parts avant la période de sortie prédéterminée.

Cette contrainte vise à protéger les intérêts des souscripteurs en garantissant la stabilité du fonds et en permettant de mettre en œuvre des stratégies d'investissement à long terme. Ainsi, l'assurance-vie devient un véhicule d'investissement privilégié pour ceux qui recherchent une diversification vers le non coté, en acceptant les contraintes liées à l'horizon de placement étendu.

 

Des frais prélevés pour les investissements sous gestion active

Un autre point important à surveiller concerne les frais de gestion associés aux fonds de private equity dans une assurance-vie. Les frais peuvent être relativement élevés, surtout si l'investissement bénéficie d’une gestion active. Il s’agit généralement de frais d'entrée, de frais de gestion annuels, et parfois de frais de sortie. Une simulation est donc de rigueur avant de s’engager, en analysant la structure de ces frais et en évaluant leur impact sur le rendement net à long terme.

 

Pour conclure, il est capital pour les souscripteurs de dégager une vision claire de leurs objectifs financiers et de la durée pendant laquelle ils peuvent se permettre de maintenir leur investissement sans avoir besoin d'une liquidité immédiate. En règle générale, les placements en private equity sont destinés à ceux dont la liquidation du contrat n’est prévue qu’au bout d’une dizaine d’années, ce qui fait également profiter d’une meilleure fiscalité (qui s’applique après 8 ans de détention).

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